Les entreprises familiales envisagent l’avenir avec un optimisme prudent
Degroof Petercam lance le baromètre des entreprises familiales
1 février 2018
- Avec une valeur de 13, le premier baromètre Degroof Petercam des entreprises familiales témoigne d’un optimisme prudent parmi les entreprises familiales belges.
- Les entreprises familiales se montrent légèrement plus optimistes que les entreprises non familiales.
- La prochaine génération de propriétaires et de managers familiaux se profile à l’horizon: Au total, 24 % des entreprises familiales prévoient un transfert de propriété dans les cinq ans – un transfert qui, dans 54 % des cas, se fera au profit des enfants.
Par ailleurs, 30 % des entreprises familiales prévoient de transférer la gestion journalière des affaires dans les cinq ans – dans 62 % des cas aux enfants du dirigeant actuel. - Cinq recommandations concrètes destinées aux entreprises familiales et aux entrepreneurs familiaux ont été formulées sur la base de ces constatations.
Avec une valeur de 13 [1], le premier baromètre Degroof Petercam des entreprises familiales – réalisé par la KU Leuven et la Odisee Hogeschool – indique que les entreprises familiales belges envisagent les trois prochaines années avec un optimisme prudent. Par analogie avec la méthodologie dont se sert la Banque nationale de Belgique pour la réalisation de son baromètre annuel de la confiance des consommateurs, les entreprises (familiales) ont été interrogées au sujet de leurs perspectives vis-à-vis de la situation économique, des engagements, des investissements d’expansion et de leur réussite. Il ressort de ce baromètre que les entreprises familiales sont légèrement plus optimistes que les autres.
Alexis Meeùs, CEO de Degroof Petercam Corporate Finance : « Nous observons le même optimisme lors des reprises et des opérations de financement que nous encadrons. La solidité qu’affichait le marché des acquisitions en 2017 témoigne d’une volonté affirmée de se développer et d’investir, aussi bien du côté des entreprises familiales que des autres. »
« En notre qualité de banque privée et de banque d’affaires, nous épaulons à la fois l’entrepreneur et l’entreprise. Le transfert de la propriété ou de la gestion journalière d’une entreprise familiale est un moment clé sur le plan personnel, mais aussi professionnel et familial. L’expérience nous a appris à quel point il est important de bien préparer cette transition à tous les niveaux. Et c’est précisément à cela que doit contribuer cette enquête », explique Frédéric Bouchat, responsable Entreprises Familiales Wallonie chez Degroof Petercam.
Cette enquête approfondie s’est intéressée aux objectifs de l’entreprise, aux critères auxquels se réfèrent les entrepreneurs afin d’évaluer leur réussite, aux structures de gouvernance, au transfert de l’entreprise, au financement externe et aux perspectives pour l’entreprise pour l’an prochain avant d’aborder la question des principaux défis qui attendent l’entrepreneur et l’entreprise et qui se posent au niveau politique et économique.
Vous trouverez ci-dessous quelques points mis en évidence, ainsi que les recommandations qui ont été formulées sur base des constatations de l’enquête.
Les journalistes peuvent se procurer l’étude complète, telle qu’elle a été réalisée par le professeur Johan Lambrecht (KU Leuven et Odisee) et Wouter Broekaert (Odisee) en envoyant un mail a l'adresse: press@degroofpetercam.com.
Transfert de la gestion journalière et de la propriété
Un répondant sur deux déclare que son entreprise représente entre 50 et 100 % de son patrimoine total.
Fait marquant : 34 % des entreprises familiales ne savent pas encore à qui la propriété sera transmise. Même dans le cas d’un transfert dans les cinq ans, 6 % des sondés ignorent qui seront les nouveaux propriétaires.
Si le transfert de la gestion journalière se faisait dans les cinq ans, les enfants du dirigeant actuel lui succéderaient dans 62 % des cas. Des externes ne reprendraient les rênes de l’entreprise que dans 27 % des cas.
Si la propriété était transférée dans les cinq ans, les enfants la reprendraient dans 54 % des cas, et des externes dans 32 % des cas.
L’entreprise l’an prochain
De manière générale, les perspectives pour l’an prochain témoignent d’un optimisme prudent. Cependant, les entreprises familiales se montrent plus disposées que les autres à investir.
S’agissant de la probabilité des engagements, les répondants flamands avancent un score de 3,4 sur 5, tandis que les répondants wallons, avec un score de 2,9, semblent moins enclins à recruter du personnel supplémentaire.
Défis familiaux et personnels
En moyenne, 42 % des entreprises considèrent le fait de « déléguer plus » comme le principal défi familial et personnel à relever, suivi de « surmonter le stress » (36 %) et de « développer l’entrepreneuriat de la prochaine génération » (23 %). Le quatrième défi le plus cité est le fait de « former la prochaine génération pour en faire des actionnaires responsables / concernés » (21 %).
On notera par ailleurs que les entrepreneurs familiaux sont beaucoup moins nombreux que les autres (32 % contre 42 %) à placer le défi « surmonter le stress » dans leur top 3.
Défis pour l’entreprise
Pour 79 % des entreprises, le principal défi consiste à « trouver et garder le personnel compétent et motivé ». Viennent ensuite le fait d’« obtenir du travail suffisant » (31 %) et la nécessité de « modifier / adapter la stratégie de l’entreprise » (28 %).
Les entreprises non familiales sont 34 % à considérer l’exécution de la stratégie d’entreprise comme leur plus grand défi, alors que ce chiffre n’est que de 26 % parmi les entreprises familiales.
Paysage économique et politique
Selon les entrepreneurs, les trois principaux défis socioéconomiques qu’ils seront amenés à relever au cours des trois prochaines années sont l’incertitude juridique (40 %), la mobilité (37 %) et la fluctuation forte du prix des matières premières (37 %). Ces dernières semblent surtout préoccuper grandement les entreprises familiales (41 % d’entre elles contre 28 % des entreprises non familiales).
Il ressort enfin des résultats de l’enquête que les principales priorités politiques sont la diminution du coût du travail (83 %), de l’impôt sur les sociétés [2] (52 %) et de la charge administrative (44 %).
Avec un score de 38 %, la mobilité suit de près le top 3 des priorités des entreprises.
Cinq recommandations pour les entreprises familiales et leurs propriétaires
1. Planifiez la transmission en détail et sans retard
2. Formulez une vision partagée des propriétaires
3. Dirigez aussi et avant tout la famille
4. Administrez l’entreprise en faisant appel à des externes dans le conseil consultatif/conseil d’administration
5. Veillez à un actionnariat responsable de l’entreprise familiale
[1] Sur une échelle allant de -100 (pessimisme général extrême) à +100 (optimisme général extrême).
[2] L’enquête a été réalisée juste avant la publication de l’Accord d’été, qui prévoit notamment la réduction de l’impôt sur les sociétés.